Les rendez-vous ratés...
Avant un rendez-vous, c'est toujours l'effervescence.
La parisienne excèle dans le dress code "dating", j'ai toujours plaisir à observer dans la rue ces demoiselles pimpantes qui marchent avec une certaine assurance. Je dirais que c'est la phase la plus euphorisante du rendez-vous. Elles sont "preppy" avec leur rouge à lèvres, leur jupette et leur style ni trop apprétées, ni trop décontractées.
A Paris, les rendez-vous galants s'observent à chaque coin de rue. Le dîner aux chandelles est trop formel, je me demande bien qui est à l'aise dans cette situation...Les sourires gênés, les gestes maladroits, les regards déçus... Bistrot, restaurant simplet, cuisine gastronomique ou bar d'hôtel, ils fourmillent partout.
L'idéal romantique est un berceau d'illusions car les fausses notes peuvent parfois s'accumuler, il faut être aveugle pour ne pas les voir. Un blanc dans la conversation, un geste manqué, des voisins trop bavards, un serveur sourd, un plat difficile à manger... Parfois la fluidité et l'aisance manquent et c'est tout simplement anti-romantique.
Quand le vendeur à la sauvette de roses industrielles s'approche de vous pour vous en vendre, le malaise est général car dans les 2 cas l'homme est dans l'embarras : il refuse d'acheter une rose, ce n'est pas très glorieux; il accepte d'en acheter, il sombre dans le ridicule et le cliché.
L'heure de l'addition arrive. Je ne commenterais pas cette phase pleine de doutes. (soupirs)...
Quand vient le moment de prendre congé chacun de son côté, l'instant est décisif. La phase est délicate, il s'agit parfois d'esquiver un assaut de tendresse non désiré ou de poser un point d'honneur à faire ses adieux dans les règles de l'art...
Finalement les rancards sont un sport à maîtriser, moi je préfère y aller un brin apprêtée mais les mains dans les poches.
Sarah.